Suivi de la Conférence de N’Djamena

Ces 16 et 17 décembre 2019, se tenait à Douala la ‘REUNION DES EXPERTS POUR LE SUIVI DE LA CONFERENCE DE N’DJAMENA’ (voir le programme).

Pour mémoire celle-ci avait pour but d’élaborer une stratégie pour la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières dans la sous-région comprenant le Cameroun, le Niger, la RCA, la RDC, le Soudan, le Sud-Soudan et le Tchad. Ils furent assistés par de nombreux experts.

François-Xavier de Donnea, Facilitateur du PFBC, a prononcé le discours suivant :

Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amies, chers Amis.

Permettez-moi de vous saluer tous très cordialement en ce début de la réunion des experts pour le suivi de la Conférence qui ses tenue à N’Djamena du 23 au 25 janvier dernier.

Je tiens à remercier tout particulièrement pour leur présence ici ce matin Leurs Excellences Monsieur le Ministre Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun et président en exercice de la COMIFAC, ainsi que Madame la Ministre Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière de la République du Congo et présidente en exercice de l’OCFSA. Mes remerciements s’adressent également à la Secrétaire Générale adjointe de la CEEAC, Madame Mfoula, aux Secrétaires Exécutifs de la COMIFAC, Monsieur Ngoye et de l’OCFSA, Monsieur Linjuom.

Je remercie également Son Excellence le Président de la République du Cameroun et son gouvernement qui ont autorisé l’organisation de cette réunion à Douala et ont veillé à sa bonne organisation.

Excellences,
Mesdames, Messieurs,

La Conférence internationale de N’Djamena a réuni des ministres en charge de la défense, de la sécurité et des aires protégées pour élaborer une stratégie pour la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières dans la sous-région comprenant le Cameroun, le Niger, la RCA, la RDC, le Soudan, le Sud-Soudan et le Tchad. Ils furent assistés par de nombreux experts.

A l’issue des travaux, les ministres et les représentants des Etats adoptèrent la Déclaration de N’Djamena « sur la nécessité d’orienter les dynamiques régionales de transhumance par une meilleure prise en compte des enjeux de sécurité, de gestion de la faune et de dégradation croissante des écosystèmes suite aux changements climatiques » .

Cette importante Déclaration fait date. D’une part parce qu’elle est le fruit de travaux réunissant pour la première fois des ministres et experts « verts » et des ministres et experts de la défense et de la sécurité intérieure ; d’autre part, parce qu’elle définit la stratégie à mettre en œuvre au niveau de la sous-région pour encadrer les transhumances et neutraliser les groupes armés transfrontaliers qui se livrent au braconnage et s’attaquent aux populations.

Depuis janvier dernier, deux initiatives importantes ont vu le jour dans la ligne de la Déclaration de N’Djamena.

Le 30 octobre dernier, le ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun a signé le Protocole Spécifique de Lutte Anti-Braconnage relatif à l’Accord de Coopération Tripartite Cameroun-RCA-Tchad et le protocole Spécifique Ecodéveloppement relatif à l’Accord de Coopération Binational BSB Yamoussa Cameroun-Tchad.

Les 17 et 18 mai derniers des délégations de la RDC et du Sud Soudan se sont rencontrées sous ma présidence au QG du parc de la Garamba à Nagero (Haut Uele) pour identifier les collaborations souhaitables en matière de lutte anti-braconnage entre les parcs limitrophes de Lantoto et de la Garamba. Des contacts entre les dirigeants des deux parcs préparent une seconde réunion au printemps à Kinshasa. Elle devra déboucher sur la conclusion d’un accord de coopération entre les deux pays.

Début novembre, je me suis rendu à la réserve de Chinko en RCA. J’y ai eu des entretiens avec le ministre des Forêts de la RCA et avec la direction de la réserve sur la problématique de la transhumance dans la région. Je me suis rendu au cours du même voyage en Haut Uele. Les tensions avec les Mbororos y sont vives. Je suis revenu de ces deux visites avec la conviction que les flux croissants de transhumance sont de moins en moins soutenables, tant du point environnemental qu’humain. Les tensions entre transhumants et sédentaires risquent d’être de plus en plus violentes, tant le long des parcours des troupeaux, que dans les zones de pâturage. Les écosystèmes de ces zones risquent de subir des dégâts de plus en plus importants et irréversibles.

A l’avenir il faudra donc non seulement œuvrer à l’encadrement des transhumants, mais aussi à la régulation de la taille des troupeaux dans les pays d’origine. Il y va de l’intérêt de tous et notamment des propriétaires de troupeaux. Si ceux-ci continuent à croître, le risque sera de plus en plus grand de les voir attaqués, sinon massacrés.

Je pense donc qu’il est urgent que les Chefs d’Etat de la sous-région se réunissent pour prendre des mesures permettant de réguler la taille des troupeaux, afin que la transhumance reste soutenable tant pour les couloirs de transit, que pour les régions de pâturages. Eux seuls pourront régler ce problème, vu le poids politique et économique des grands propriétaires de troupeaux.

Ceci dit, Mesdames et Messieurs, je vous souhaite des débats féconds. Votre travail est compliqué, car vous devez proposer des solutions opérationnelles et diplomatiques à des problèmes complexes et politiquement sensibles..

Je vous remercie de votre attention.

F-X. de Donnea à la One World One Health Conference on wildlife trade

Ces 3 et 4 décembre 2019 se tenait à Bruxelles la ‘One World One Health Conference on wildlife trade’.

Organisée conjointement par le Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement et la Plate-forme belge pour la biodiversité, cette conférence s’est penchée sur les impacts du commerce des espèces sauvages aux niveaux mondial et local.

Compte tenu de l’ampleur du problème, la conférence s’est concentrée sur deux domaines spécifiques en Belgique:
– le commerce de la viande de brousse
– le commerce des reptiles exotiques et des amphibiens.

Francois-Xavier de Donnea a ouvert les débats par ces mots :

MESSAGE OF INTRODUCTION OF THE CONFERENCE « DEAD OR ALIVE : TOWARDS A SUSTAINABLE WILDLIFE TRADE ».
François-Xavier de DONNEA
Minister of State
Chairman of the Federal Council for Sustainable Development,

Ladies and Gentlemen,

Several recent articles in the press and on Internet emphasize that the poaching of animals to produce bushmeat is exploding in Africa because of the growing demand for bushmeat in African cities and in Europe.

Bushmeat has always been an important source of proteins for the people living in and around the forests. For millennia the hunt for bushmeat was sustainable and didn’t threaten the survival of any species.
This is no longer true today. The hunt and trade of bushmeat have become commercial to supply the fast growing African cities and European consumers looking for exotic « delicatessen ».
According to Center for International Forestry Research or CIFOR, in the Congo Basin alone the produced bushmeat could amount to more than 10 million tons per year. This is more than the total production of bovine meat in Europe ! Of course this figure is an order of magnitude. It is difficult to quantify informal and largely illegal trade flows.

If the current trend goes on, the forests of the Congo Basin will be empty of their animals within a few decennia.

This is a very frightening perspective, as well for the food security of forest peoples, as for the dynamism of the forest ecosystems.
The illegal domestic and international bushmeat trade is extremely profitable. It amounts to hundreds of millions of euros each year. Hence the fight against it is a very difficult task.
Nevertheless, the international Community shoud intensify its fight against this deadly trade. Belgium should make a particular effort to reduce the traffic of illegal bushmeat passing through Brussels Airport.

Being a Belgian citizen, I am ashamed when I read that up to 120 tons of bushmeat might pass through our airport every year.

This is a big shame. It affects the credibility of my country concerning its dedication in the fight for saving the biodiversity.
Our government should require the airlines serving Brussels from Africa to check the freight and luggages they carry to detect illegal meat. This could easily be done by using dogs. Upon arrival in Brussels, a second check should also be performed by our customs officers using the same method. I think that in particular Brussels Airlines should make a special effort to check the freight and luggages for bushmeat. As far as I know it does not exert any such control for the time being at its African destinations. Other airlines, such as Ethiopian Airlines and Rwandair should be submitted to the same requirement.
But the Belgian municipalities hosting restaurants and shops likely to sell bushmeat should also regularly control them. Illegally imported bushmeat may spread deseases. Their sellers pose a threat to the public salubrity. The mayors have the power to close unhealthy shops and restaurants for a maximum of three months. Closing shops guilty of selling illegal bushmeat would give a strong signal to all parties involved in its trafficking. Penal sanctions for convicted traffickers and sellers should also be increased.

Ladies ans Gentlemen,

This conference comes just in time. I congratulate its organizers. Its programme addresses all the major issues of the supply and demand of bushmeat and of its illegal domestic and international trade. I am sure that your work will help strengthen the fight against a traffic that threatens the food security of millions in Africa, the health of many consumers in Europe and the survival of important forest ecosystems. This fight should be merciless.
I wish you a very fruitful conference
Thank you for your attention

F-X de Donnea au Forum international sur les chaînes d’approvisionnement vertes des produits de l’industrie forestière

François-Xavier de Donnea a participé au Forum international sur les chaînes d’approvisionnement vertes des produits de l’industrie forestière organisé à Shanghai du 20 au 24 octobre 2019. 

L’événement était co-organisé par des partenaires chinois et internationaux: la Global Green Supply Chain chinoise (GGSC) et l’Association technique internationale des Bois tropicaux (ATIBT).

Facilitateur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, il a pris la parole lors de la session sur « le rôle de l’industrie du bois pour le changement climatique et le développement » et fut modérateur lors de la session « state and future of the Congo Basin Forests ».

Les partenaires chinois prennent conscience de l’importance de la gestion durable des forêts, pour éviter un épuisement précoce de ressources financièrement rentables

Seul un faible pourcentage des ressources forestières sont exploitées durablement. La biodiversité des forêts est touchée. La Chine absorbe environ 70 % des exportations de bois d’Afrique centrale (CEEAC). Cependant, aucune organisation publique ou privée chinoise ne fait partie des organisations internationales (ATIBT et PFBC).

La tenue du Forum à Shanghai avait donc pour but d’associer les principaux importateurs de bois et forestiers chinois aux efforts de l’ATIBT et du PFBC pour généraliser l’usage de codes de bonne conduite par les entreprises chinoises, actives notamment en Afrique centrale.

François-Xavier de Donnea a encouragé les partenaires chinois à rejoindre le PFBC. En avril dernier, il avait déjà eu l’occasion de présenter cet organisme et l’intérêt que la Chine aurait à le rejoindre, à différents partenaires chinois rencontrés à Pékin en marge du deuxième forum de la Belt and Road Initiative.

 

 

 

 

6è Conseil directeur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo

Du 11 au 14 juin 2019, François-Xavier de Donnea a présidé le Conseil directeur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo à Malabo (Guinée équatoriale).

Le 12 juin s’est tenu le Dialogue Politique de Haut Niveau entre les membres du Collège Régional du PFBC (États membres, COMIFAC et CEEAC) et les partenaires techniques et financiers membres du Collège des bailleurs du PFBC.

Il avait pour objectif l’amélioration de la collaboration notamment en ce qui concerne l’identification et la programmation des efforts qu’ils mettent en œuvre pour améliorer la gestion, la conservation et la valorisation des forêts du bassin du Congo.

A cette occasion, François-Xavier de Donnea, facilitateur, qui présidait le Dialogue, a prononcé un discours (lire l’Allocution du Facilitateur du PFBC Malabo-12 juin 2019).

Au cours des débats, les pays et organisations membres du Collège Régional du PFBC ont relevé des orientations stratégiques complémentaires, entre autres :
– placer l’objectif du développement des populations riveraines des zones forestières au centre des préoccupations et des stratégies de gestion durable et de conservation des forêts du Bassin du Congo ;
– placer le développement de chaînes de valeurs basées sur la valorisation durable des ressources naturelles au centre des priorités programmatiques des financements futurs.

« Les forêts du Bassin du Congo sont menacées »

Les forêts du Bassin du Congo regorgent de richesses naturelles.  Elles sont pourtant menacées par la forte croissance démographique ainsi que par la corruption. Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) travaille à leur préservation. Glo.be, le magazine du SPF Affaires Etrangères, a rencontré François-Xavier de Donnea, Facilitateur du Partenariat, pour en savoir plus.

Comment est né le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo ?

Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) a été lancé lors du Sommet Mondial sur le Développement Durable à Johannesburg en 2002. Il s’agit d’un partenariat non-contraignant, enregistré auprès de la Commission du développement durable des Nations Unies. C’est Colin Powell, ancien secrétaire d’État des États-Unis qui en est l’initiateur. Le souci de la communauté internationale était de répondre à la nécessité de conserver et de gérer durablement les écosystèmes forestiers de l’Afrique centrale, qui sont une richesse naturelle importante pour les générations présentes et à venir.

Lire la suite de l’interview sur : https://www.glo-be.be/fr/articles/francois-xavier-de-donnea-les-forets-du-bassin-du-congo-sont-menacees

 

En mission au Gabon, le facilitateur du PFBC s’enquiert des menaces transfrontalières pesant sur les ressources forestières et la biodiversité du Bassin du Congo

Du 06 au 8 mars 2019, François-Xavier de Donnea a effectué une mission de travail au près des hautes autorités du Gabon en vue de faire le point sur les menaces transfrontalières pesant sur les ressources forestières et la biodiversité dans la sous région et de présenter les actions et perspectives du PFBC à cet égard.

Ce fut pour lui l’occasion de s’entretenir avec divers autorités du pays, notamment Ministre des Affaires étrangères, Son Excellence M. Guy Kambongo AbduRazzaq, le Vice-président de la République, son Excellence M. Pierre Maganga Moussavou. Ce dernier a réaffirmé l’engagement du chef de l’État qui souhaiterait voir les sociétés forestières et les grandes plantations investir dans l’amélioration du niveau de vie des populations riveraines de leurs zones d’exploitation, surtout en ce qui concerne l’amélioration de leur habitat. Pour Son Excellence Maganga Moussavou, le développement économique et social des habitants des forêts et des riverains des aires protégées est la condition première de leur protection et de leur survie. Un point de vue partagé par le Ministre d’État, chargé des Forêts, de l’Environnement et du Plan Climat, son Excellence M. Guy Mapangou qui a détaillé les différentes mesures prises par le chef de l’État et le gouvernement gabonais pour assurer une exploitation durable des forêts.

François-Xavier de Donnea a également rencontré  M. Lee White, Secrétaire exécutif de l’Agence nationale des Parcs nationaux du Gabon. Le braconnage et l’exploitation illégale du bois dans les aires protégées ont été évoqués, ainsi que l’orpaillage illégal qui s’est développé et entraîne la pollution par le mercure de plusieurs rivières. M. White a souligné la nécessité de mettre en œuvre des mécanismes pour gérer l’arrivée illégale croissante des « réfugiés climatiques » qui portent atteinte à l’intégrité des forêts gabonaises et à leur biodiversité.

Enfin, Mme Jacqueline Van De Pol, représentante de l’ATIBT (Association Technique Internationale des Bois Tropicaux) à Libreville lui a confirmé que l’ATIBT se réjouissait de voir que plusieurs sociétés forestières aux capitaux chinois commencaient à s’engager dans la certification vérifiée.

Compte-rendu complet sur :https://pfbc-cbfp.org/actualites/items/PFBC-GABON.html

© PFBC

 

 

A Malabo, François-Xavier de Donnea participe à un atelier sur le climat

Début mars, François-Xavier de Donnea s’est rendu à Malabo (Guinée Équatoriale) pour prendre part à l’atelier du Groupe de travail ‘Climat’ de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC). L’objectif général de l’atelier était d’examiner les opportunités d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris dans les pays de l’espace COMIFAC et également de passer en revue les différents projets régionaux déjà initiés.

Lire :
Allocution de François de Donnea à Malabo

Pour télécharger la feuille de route adoptée à l’issue de l’atelier ou en savoir +: http://pfbc-cbfp.org/actualites/items/COMIFAC-PFBC-NC.html

© PFBC

La Déclaration de Bruxelles ; un engagement pour une gestion durable des forêts du Bassin du Congo

A l’initiative de François-Xavier de Donnea, Facilitateur, la 18è Réunion des Parties du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo s’est déroulée à Bruxelles, les 27 et 28 novembre dernier, en présence de S.A.R. la Princesse Esmeralda de Belgique et du Premier Ministre, Charles Michel.

Représentant les milieux scientifiques, académiques, politiques, les Institutions internationales, les ONG, la société civile des zones concernées et les médias, plus de 450 personnes participèrent aux différents ateliers et à la séance plénière.

Le thème de cette rencontre se focalisait sur ‘L’avenir durable pour les forêts du Bassin du Congo, leurs habitants, leur faune et leur flore’. Outre la qualité et la richesse des échanges, la 18è Réunion des Parties du PFBC a permis de déterminer des engagements importants pour le futur de cette région, engagements coulés dans ‘La Déclaration de Bruxelles’ (Lire le reportage paru dans Afrique Environnement Plus).

Déclaration de Bruxelles
18è Réunion des parties du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo

Les pays et organisations membres du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, réunis à Bruxelles dans le cadre de la 18è réunion des Parties, auxquels s’associent les participants au dialogue politique de haut niveau organisé à cette occasion par la facilitation belge du PFBC :

A.  Rappellent que les forêts du Bassin du Congo, qui forment le second massif forestier tropical de la planète  et  s’étendent  sur  deux  millions de km2,  sont  le  cadre  de  vie  de  trente  millions  de personnes, constituent un pôle de biodiversité unique au monde, contribuent aux efforts globaux
en vue de l’atténuation du changement climatique et représentent un réservoir de ressources renouvelables pour le développement durable des pays d’Afrique centrale;
B.  Estiment que, gérées durablement en tant que ressources renouvelables, notamment dans les aires  protégées,  ces  forêts  sont  à  même  de  constituer  un  formidable  vecteur  de  croissance économique  et  de  création  de  richesses  pour  les  populations  actuelles  et  futures  des  pays d’Afrique centrale ;
C.  Soulignent  que  la  mise  en  œuvre  de  cadres  de gouvernance  efficaces,  impliquant  une participation active de la société civile, des peuples autochtones, des communautés locales, des femmes et des jeunes, est nécessaire pour protéger le potentiel des forêts du bassin du Congo et pour  empêcher  un  appauvrissement  irrémédiable  de  leur  biodiversité  abondante  et exceptionnelle;
D. Réaffirment leur engagement permanent à œuvrer à la conservation et à la gestion durable des forêts du bassin du Congo, de la riche biodiversité qu’elles abritent, et de leur potentiel pour améliorer les conditions et les modes de vie de toutes les populations qui, localement et à travers le monde, bénéficient de leurs ressources et de leurs services éco systémiques ;
E.  Réaffirment:
  L’importance  à  accorder  à  une  application  efficace  des  cadres  juridiques  et réglementaires nationaux, qui doivent constituer le principal pilier de gouvernance pour entretenir les valeurs économiques, biologiques et culturelles des ressources naturelles renouvelables des forêts du bassin du Congo ;
  Le rôle de la gestion durable des forêts dans le contexte des efforts globaux pour lutter contre le changement climatique ;
  L’importance  du  fonctionnement  efficace  des  organisations  régionales  dédiées  à  la conservation des forêts d’Afrique centrale et de leurs valeurs, et considèrent à cet égard les engagements pris par les Etats d’Afrique centrale dans la déclaration de Yaoundé (1999),  dans  le  traité  instituant  la  COMIFAC  (2005)  et  dans  la  décision  faisant  de  la COMIFAC un organisme spécialisé de la CEEAC (2007) ;
F.  Considèrent  que  les  partenariats  entre  pays  d’Afrique  centrale  et  avec  la  communauté internationale, en ce compris les financements, jouent un rôle essentiel dans les efforts que ces pays mettent en œuvre pour conserver et gérer durablement leurs ressources naturelles;
G. Considèrent  que  les  nombreuses  conventions  et  initiatives intergouvernementales, internationales  et/ou  régionales  consacrées  au  développement  durable  à  l’échelle  globale peuvent d’une part renforcer les efforts nationaux et les partenariats bilatéraux qui appuient la mise en œuvre de cadres de gouvernance propices à la gestion durable dans les forêts du Bassin du Congo ; et d’autre part contribuer à la réalisation des objectifs du développement durable ;

1.  En  ce  qui  concerne  les  efforts  de  conservation  et  de  gestion  durable  des  écosystèmes,  de  la biodiversité et des exceptionnelles ressources fauniques des forêts du Bassin du Congo :
  Notent que le Conseil de sécurité des Nations Unies a établi que le trafic d’espèces sauvages issues des forêts du Bassin du Congo alimente les conflits et menace la sécurité régionale et nationale. Le trafic des espèces sauvages et l’exploitation des ressources naturelles peuvent également financer des milices et des groupes armés ;
  Soulignent  l’importance  de  mettre  en  œuvre  des  efforts  intersectoriels  concertés  en  vue  de combattre  le  braconnage  transfrontalier  en  Afrique  centrale,  en  mobilisant  notamment  les Ministères chargés de l’Environnement et des Forêts, de la Défense, de l’Agriculture, ainsi que les Ministères de la Justice et de l’Intérieur ;
  Soulignent que les pays destinataires des trafics et les agences internationales (telles que la CITES) ont un rôle dans la mise en œuvre d’approches visant à améliorer la surveillance, à dissuader les trafics, et à appuyer les cadres opérationnels sous‐régionaux de lutte anti‐braconnage ;
  Rappellent que l’exploitation forestière illégale et les autres pratiques illégales d’exploitation des terres et des ressources naturelles menacent les forêts du bassin du Congo, affaiblissent l’état de droit et peuvent également constituer une source de conflits ;
2.  En ce qui concerne la contribution du secteur privé à la gestion durable des forêts et des autres ressources naturelles exploitées dans le bassin du Congo :
  Encouragent  le  secteur  privé  à  œuvrer  dans  la  transparence  et  à  participer  aux  initiatives d’encadrement  volontaire  des  bonnes  pratiques  qui  existent  dans  la  plupart  des  secteurs économiques impactant les forêts du bassin du Congo;
  Soulignent  que  le  développement  de  modèles  économiques  durables  par  le  secteur  privé nécessite des cadres politiques, juridiques et fiscaux clairs et stables, notamment en matière d’aménagement du territoire, et encouragent les pays d’Afrique centrale et leurs partenaires internationaux à œuvrer en ce sens ;
3. En ce qui concerne les efforts communs déployés dans le bassin du Congo pour lutter contre le changement climatique :
  Encouragent  la  coordination  et  la  cohérence  des  stratégies,  des  programmes  d’appui  et  des mécanismes de financement, selon les cas, dans les pays du Bassin du Congo, notamment au niveau du processus REDD+ (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation), de la formulation des CDN (Contributions Déterminées au niveau National, dans le cadre de l’Accord de Paris), et de la mise en œuvre du défi de Bonn (restauration des paysages forestiers) ;
  Mettent  en  exergue  le  rôle  clé  des  tourbières  du  bassin  du  Congo  dans  les  stratégies d’atténuation et d’adaptation, et appellent à l’adoption d’approches pour leur gestion durable;
4.  En ce qui concerne la contribution de la recherche scientifique et des institutions de formation à la conservation et à la gestion durable des forêts du bassin du Congo :
  Se réjouissent de la diversité des initiatives de recherche visant à améliorer les connaissances sur les  dynamiques  biologiques  et  environnementales  qui  conditionnent  le  maintien  et  le
renouvellement des ressources naturelles des forêts du Bassin du Congo ; notamment en ce qui  concerne la contribution de ces forêts aux efforts d’atténuation du changement climatique ;
  Apprécient et encouragent les efforts communs des organismes de recherche et des institutions de formation des pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique visant à avoir recours à une stratégie commune  et  à  mettre  en  place  un  réseau  international  spécifiquement  dédié aux études interdisciplinaires sur la valorisation et la préservation des ressources naturelles des forêts du Bassin du Congo.

La Réunion du Conseil du PFBC mobilise à Brazzaville (Congo)

La feuille de route de la Facilitation du Royaume de Belgique du PFBC adoptée, la gouvernance du PFBC axée sur les résultats du PFBC en marche avec le rapport soutenu des leaders des collèges du PFBC, la 4e Réunion du Conseil du PFBC consolide les acquis, crédibilise la réforme de la gouvernance et prépare activement la 18e Réunion des Parties du PFBC qui aura lieu à Bruxelles les 27 et 28 novembre 2018.

C’est à Brazzaville (Congo) que s’est tenue, le 1er juin 2018, la quatrième Réunion du Conseil du PFBC.  La Réunion du Conseil du PFBC a été présidée par le Ministre d’État François-Xavier de Donnea, Facilitateur du Royaume de Belgique du PFBC et rehaussée par la présence de :

  • Son Excellence Monsieur Henri Djombo, Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Président sortant du Comité Technique de l’Union Africaine sur la Faune, l’Environnement, et l’Agriculture ;
  • Son Excellence Madame Francine Tumushime, Ministre des Terres et des Forêts, Rwanda, Présidente en Exercice de la COMIFAC, Représenté par son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Jean Baptiste Habialimana, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire ‎de la République du Rwanda en République du Congo et des Pays CEMAC ;
  • Son Excellence Madame Rosalie Matondo, Ministre de l’Économie Forestière de la République du Congo ;
  • Son Excellence Madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, Coordinatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo ;
  • Son Excellence Madame Marie Thérèse Chantal MFOULA, Secrétaire Général Adjoint de la CEEAC.

Y ont également pris part activement une cinquantaine de participants représentants les sept collèges qui constituent le PFBC à savoir :

  • Collège régional du PFBC : CEEAC, COMIFAC et le Congo
  • Collège de la société civile du PFBC : CEFDHAC-CPR et Community Rights Network (CRN)
  • Collège des ONG internationales du PFBC : AWF et WWF
  • Collège du secteur privé du PFBC : ATIBT, TFT
  • Collège des bailleurs de fonds du PFBC : UE et US
  • Collège scientifique et académique du PFBC : CIRAD, ACCBFP/UCLA
  • Collège des acteurs multilatéraux du PFBC : FAO et GVTC.
  • La réunion a rassemblé une quarantaine de participants, entre autres la participation du collège régional du PFBC et une importante délégation de la République du Congo.

 

Le programme de la quatrième Réunion du Conseil du PFBC comprenait la présentation du Fonds Bleu et du Fonds pour l’Économie Verte, la présentation des activités du Ministère de l’Economie Forestière, celle de la Feuille de route, du plan d’action 2018 de la Facilitation belge du PFBC et l’état de mise en œuvre de la gouvernance du PFBC. Ensuite, la parole a été donnée à chaque collège du PFBC pour présenter l’état des lieux du Collège (actualités), et les perspectives ou activités envisagées par le collège. L’accent a été mis sur le Collège Régional.

À l’issue de travaux intenses, les participants se sont accordés sur la feuille de route de la Facilitation du Royaume de Belgique du PFBC et ont notamment consolidés l’approche transfrontalière pour l’organisation des réunions dans trois paysages transfrontaliers d’Afrique centrale et le cadrage des priorités 2019 du PFBC.

Consulter les photos de la 4e Réunion du Conseil du PFBC

Télécharger les discours des officiels:

-Facilitateur-Mot-bienvenue-Conseil-PFBC.pdf (28.8 Ko)

-CEEAC-Final allocution SGA DIPEM PFBC 18 à Brazzaville.pdf (1.8 Mo)

COMIFAC-Discours president comifac 4e conseil pfbc_1er juin 2018.pdf (135.5 Ko)

-Matondo-DISCOURS MEF (PFBC) 01.06.18 Version amendée.pdf (63.2 Ko)

-Soudan-ALLOCUTION-MADAME-ASN.pdf (115.8 Ko)

Télécharger: le Discours d’ouverture de la 4e Réunion du Conseil du PFBC – 1er juin 2018 – Congo Brazzaville

Discours d’ouverture de la 4e Réunion du Conseil du PFBC – 1er juin 2018 – Congo Brazzaville.pdf (47.7 Ko)

Télécharger les contributions des collèges du PFBC lors de la 4è Réunion du Conseil du PFBC :

College 2-communication délivrée par le collège de la société civile lors du 4ème conseil du PFBC.pdf (138.6 Ko)

Collège 3-ONG-Internationale.pdf (105.4 Ko)

Collège 4-TFT -ATIBT _Contribution Collège Secteur Privé.pdf (270.9 Ko)

College 5 – Bailleurs.pdf (96.4 Ko)

Collège 6-scientifique.pdf (177.9 Ko)

College7-joint statement _FAO_GVTC.pdf (134.1 Ko)

Consulter la documentation du Conseil du PFBC

-Kits des participants à la 4ième Réunion du Conseil du PFBC.pdf (283.7 Ko)

Consulter les présentations du Ministère de l’Économie Forestière

-Congo-SECTEUR FAUNE ET AIRES PROTEGEES.pdf (9.3 Mo)

-MEF-Secteur Eau.pdf (4.7 Mo)

-Présentation Congo-MEF-Secteur-Foret.pdf (18.6 Mo)

 

 

Gestion des aires naturelles protégées transfrontalières

François-Xavier de Donnea a participé à Goma (RDC) à une conférence réunissant des parlementaires de la RD Congo, de l’Ouganda et de la Centrafrique sur la gestion des aires naturelles protégées transfrontalières.

Cette réunion était financée et appuyée par l’AWEPA, dont François-Xavier de Donnea est le coordonnateur politique pour la RD Congo. Il a été décidé à cette réunion de créer une structure interparlementaire permanente regroupant des parlementaires congolais et des pays limitrophes de la RD Congo.