Suivi de la Conférence de N’Djamena

Ces 16 et 17 décembre 2019, se tenait à Douala la ‘REUNION DES EXPERTS POUR LE SUIVI DE LA CONFERENCE DE N’DJAMENA’ (voir le programme).

Pour mémoire celle-ci avait pour but d’élaborer une stratégie pour la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières dans la sous-région comprenant le Cameroun, le Niger, la RCA, la RDC, le Soudan, le Sud-Soudan et le Tchad. Ils furent assistés par de nombreux experts.

François-Xavier de Donnea, Facilitateur du PFBC, a prononcé le discours suivant :

Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amies, chers Amis.

Permettez-moi de vous saluer tous très cordialement en ce début de la réunion des experts pour le suivi de la Conférence qui ses tenue à N’Djamena du 23 au 25 janvier dernier.

Je tiens à remercier tout particulièrement pour leur présence ici ce matin Leurs Excellences Monsieur le Ministre Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun et président en exercice de la COMIFAC, ainsi que Madame la Ministre Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière de la République du Congo et présidente en exercice de l’OCFSA. Mes remerciements s’adressent également à la Secrétaire Générale adjointe de la CEEAC, Madame Mfoula, aux Secrétaires Exécutifs de la COMIFAC, Monsieur Ngoye et de l’OCFSA, Monsieur Linjuom.

Je remercie également Son Excellence le Président de la République du Cameroun et son gouvernement qui ont autorisé l’organisation de cette réunion à Douala et ont veillé à sa bonne organisation.

Excellences,
Mesdames, Messieurs,

La Conférence internationale de N’Djamena a réuni des ministres en charge de la défense, de la sécurité et des aires protégées pour élaborer une stratégie pour la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières dans la sous-région comprenant le Cameroun, le Niger, la RCA, la RDC, le Soudan, le Sud-Soudan et le Tchad. Ils furent assistés par de nombreux experts.

A l’issue des travaux, les ministres et les représentants des Etats adoptèrent la Déclaration de N’Djamena « sur la nécessité d’orienter les dynamiques régionales de transhumance par une meilleure prise en compte des enjeux de sécurité, de gestion de la faune et de dégradation croissante des écosystèmes suite aux changements climatiques » .

Cette importante Déclaration fait date. D’une part parce qu’elle est le fruit de travaux réunissant pour la première fois des ministres et experts « verts » et des ministres et experts de la défense et de la sécurité intérieure ; d’autre part, parce qu’elle définit la stratégie à mettre en œuvre au niveau de la sous-région pour encadrer les transhumances et neutraliser les groupes armés transfrontaliers qui se livrent au braconnage et s’attaquent aux populations.

Depuis janvier dernier, deux initiatives importantes ont vu le jour dans la ligne de la Déclaration de N’Djamena.

Le 30 octobre dernier, le ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun a signé le Protocole Spécifique de Lutte Anti-Braconnage relatif à l’Accord de Coopération Tripartite Cameroun-RCA-Tchad et le protocole Spécifique Ecodéveloppement relatif à l’Accord de Coopération Binational BSB Yamoussa Cameroun-Tchad.

Les 17 et 18 mai derniers des délégations de la RDC et du Sud Soudan se sont rencontrées sous ma présidence au QG du parc de la Garamba à Nagero (Haut Uele) pour identifier les collaborations souhaitables en matière de lutte anti-braconnage entre les parcs limitrophes de Lantoto et de la Garamba. Des contacts entre les dirigeants des deux parcs préparent une seconde réunion au printemps à Kinshasa. Elle devra déboucher sur la conclusion d’un accord de coopération entre les deux pays.

Début novembre, je me suis rendu à la réserve de Chinko en RCA. J’y ai eu des entretiens avec le ministre des Forêts de la RCA et avec la direction de la réserve sur la problématique de la transhumance dans la région. Je me suis rendu au cours du même voyage en Haut Uele. Les tensions avec les Mbororos y sont vives. Je suis revenu de ces deux visites avec la conviction que les flux croissants de transhumance sont de moins en moins soutenables, tant du point environnemental qu’humain. Les tensions entre transhumants et sédentaires risquent d’être de plus en plus violentes, tant le long des parcours des troupeaux, que dans les zones de pâturage. Les écosystèmes de ces zones risquent de subir des dégâts de plus en plus importants et irréversibles.

A l’avenir il faudra donc non seulement œuvrer à l’encadrement des transhumants, mais aussi à la régulation de la taille des troupeaux dans les pays d’origine. Il y va de l’intérêt de tous et notamment des propriétaires de troupeaux. Si ceux-ci continuent à croître, le risque sera de plus en plus grand de les voir attaqués, sinon massacrés.

Je pense donc qu’il est urgent que les Chefs d’Etat de la sous-région se réunissent pour prendre des mesures permettant de réguler la taille des troupeaux, afin que la transhumance reste soutenable tant pour les couloirs de transit, que pour les régions de pâturages. Eux seuls pourront régler ce problème, vu le poids politique et économique des grands propriétaires de troupeaux.

Ceci dit, Mesdames et Messieurs, je vous souhaite des débats féconds. Votre travail est compliqué, car vous devez proposer des solutions opérationnelles et diplomatiques à des problèmes complexes et politiquement sensibles..

Je vous remercie de votre attention.

F-X. de Donnea à la One World One Health Conference on wildlife trade

Ces 3 et 4 décembre 2019 se tenait à Bruxelles la ‘One World One Health Conference on wildlife trade’.

Organisée conjointement par le Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement et la Plate-forme belge pour la biodiversité, cette conférence s’est penchée sur les impacts du commerce des espèces sauvages aux niveaux mondial et local.

Compte tenu de l’ampleur du problème, la conférence s’est concentrée sur deux domaines spécifiques en Belgique:
– le commerce de la viande de brousse
– le commerce des reptiles exotiques et des amphibiens.

Francois-Xavier de Donnea a ouvert les débats par ces mots :

MESSAGE OF INTRODUCTION OF THE CONFERENCE « DEAD OR ALIVE : TOWARDS A SUSTAINABLE WILDLIFE TRADE ».
François-Xavier de DONNEA
Minister of State
Chairman of the Federal Council for Sustainable Development,

Ladies and Gentlemen,

Several recent articles in the press and on Internet emphasize that the poaching of animals to produce bushmeat is exploding in Africa because of the growing demand for bushmeat in African cities and in Europe.

Bushmeat has always been an important source of proteins for the people living in and around the forests. For millennia the hunt for bushmeat was sustainable and didn’t threaten the survival of any species.
This is no longer true today. The hunt and trade of bushmeat have become commercial to supply the fast growing African cities and European consumers looking for exotic « delicatessen ».
According to Center for International Forestry Research or CIFOR, in the Congo Basin alone the produced bushmeat could amount to more than 10 million tons per year. This is more than the total production of bovine meat in Europe ! Of course this figure is an order of magnitude. It is difficult to quantify informal and largely illegal trade flows.

If the current trend goes on, the forests of the Congo Basin will be empty of their animals within a few decennia.

This is a very frightening perspective, as well for the food security of forest peoples, as for the dynamism of the forest ecosystems.
The illegal domestic and international bushmeat trade is extremely profitable. It amounts to hundreds of millions of euros each year. Hence the fight against it is a very difficult task.
Nevertheless, the international Community shoud intensify its fight against this deadly trade. Belgium should make a particular effort to reduce the traffic of illegal bushmeat passing through Brussels Airport.

Being a Belgian citizen, I am ashamed when I read that up to 120 tons of bushmeat might pass through our airport every year.

This is a big shame. It affects the credibility of my country concerning its dedication in the fight for saving the biodiversity.
Our government should require the airlines serving Brussels from Africa to check the freight and luggages they carry to detect illegal meat. This could easily be done by using dogs. Upon arrival in Brussels, a second check should also be performed by our customs officers using the same method. I think that in particular Brussels Airlines should make a special effort to check the freight and luggages for bushmeat. As far as I know it does not exert any such control for the time being at its African destinations. Other airlines, such as Ethiopian Airlines and Rwandair should be submitted to the same requirement.
But the Belgian municipalities hosting restaurants and shops likely to sell bushmeat should also regularly control them. Illegally imported bushmeat may spread deseases. Their sellers pose a threat to the public salubrity. The mayors have the power to close unhealthy shops and restaurants for a maximum of three months. Closing shops guilty of selling illegal bushmeat would give a strong signal to all parties involved in its trafficking. Penal sanctions for convicted traffickers and sellers should also be increased.

Ladies ans Gentlemen,

This conference comes just in time. I congratulate its organizers. Its programme addresses all the major issues of the supply and demand of bushmeat and of its illegal domestic and international trade. I am sure that your work will help strengthen the fight against a traffic that threatens the food security of millions in Africa, the health of many consumers in Europe and the survival of important forest ecosystems. This fight should be merciless.
I wish you a very fruitful conference
Thank you for your attention

F-X de Donnea au Forum international sur les chaînes d’approvisionnement vertes des produits de l’industrie forestière

François-Xavier de Donnea a participé au Forum international sur les chaînes d’approvisionnement vertes des produits de l’industrie forestière organisé à Shanghai du 20 au 24 octobre 2019. 

L’événement était co-organisé par des partenaires chinois et internationaux: la Global Green Supply Chain chinoise (GGSC) et l’Association technique internationale des Bois tropicaux (ATIBT).

Facilitateur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, il a pris la parole lors de la session sur « le rôle de l’industrie du bois pour le changement climatique et le développement » et fut modérateur lors de la session « state and future of the Congo Basin Forests ».

Les partenaires chinois prennent conscience de l’importance de la gestion durable des forêts, pour éviter un épuisement précoce de ressources financièrement rentables

Seul un faible pourcentage des ressources forestières sont exploitées durablement. La biodiversité des forêts est touchée. La Chine absorbe environ 70 % des exportations de bois d’Afrique centrale (CEEAC). Cependant, aucune organisation publique ou privée chinoise ne fait partie des organisations internationales (ATIBT et PFBC).

La tenue du Forum à Shanghai avait donc pour but d’associer les principaux importateurs de bois et forestiers chinois aux efforts de l’ATIBT et du PFBC pour généraliser l’usage de codes de bonne conduite par les entreprises chinoises, actives notamment en Afrique centrale.

François-Xavier de Donnea a encouragé les partenaires chinois à rejoindre le PFBC. En avril dernier, il avait déjà eu l’occasion de présenter cet organisme et l’intérêt que la Chine aurait à le rejoindre, à différents partenaires chinois rencontrés à Pékin en marge du deuxième forum de la Belt and Road Initiative.

 

 

 

 

« Les forêts du Bassin du Congo sont menacées »

Les forêts du Bassin du Congo regorgent de richesses naturelles.  Elles sont pourtant menacées par la forte croissance démographique ainsi que par la corruption. Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) travaille à leur préservation. Glo.be, le magazine du SPF Affaires Etrangères, a rencontré François-Xavier de Donnea, Facilitateur du Partenariat, pour en savoir plus.

Comment est né le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo ?

Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) a été lancé lors du Sommet Mondial sur le Développement Durable à Johannesburg en 2002. Il s’agit d’un partenariat non-contraignant, enregistré auprès de la Commission du développement durable des Nations Unies. C’est Colin Powell, ancien secrétaire d’État des États-Unis qui en est l’initiateur. Le souci de la communauté internationale était de répondre à la nécessité de conserver et de gérer durablement les écosystèmes forestiers de l’Afrique centrale, qui sont une richesse naturelle importante pour les générations présentes et à venir.

Lire la suite de l’interview sur : https://www.glo-be.be/fr/articles/francois-xavier-de-donnea-les-forets-du-bassin-du-congo-sont-menacees

 

A Kinshasa, F-X. de Donnea plaide pour la protection des forêts

Fin février, François-Xavier de Donnea assistait à la réunion du Conseil d’administration du Parc des Virunga qui se tenait à Kinshasa.

A cette occasion, il  a rencontré le Président de la République Démocratique du Congo, M.Félix Tshisekedi et  son directeur de cabinet, M. Vital Kamerhe.

François-Xavier de Donnea a également eu des entretiens avec les ministres de la Justice, de l’Energie et de l’Environnement portant notamment sur des dossiers intéressant le parc des Virunga.

Le Président de la Fondation Virunga Belgique a aussi été reçu par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Interviewé par Radiookapi, suite à son audience avec le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, François-Xavier de Donnea dit avoir expliqué à son hôte pourquoi il s’impliquait dans la gestion du parc des Virunga au Nord-Kivu et dans celle de la Garamba en Haut-Uele :

 « Si les forêts congolaises disparaissent, les changements climatiques vont s’accélérer partout dans le monde. Le Congo redémarre et je pense que le Congo a tous les atouts qu’il faut pour devenir une puissance économique importante. L’essentiel évidemment est de mettre sur pied et développer des mécanismes de gestion efficaces. »

Lire le reportage

 

Conférence sur le braconnage: Déclaration de N’Djamena

Du 23 au 25 janvier, François-Xavier de Donnea, Facilitateur du PFBC, a organisé au Tchad, une conférence sur le braconnage.

A cette occasion, il a prononcé le discours suivant : Discours NDjamena 25.01.19 Facilitateur PFBC

Les travaux des Pays et organisations qui y participaient dans le cadre du dialogue politique de haut niveau se sont clôturés par l’adoption de la Déclaration de N’Djamena par laquelle ils prennent une série d’engagements et demandent :

à Son Excellence IDRISS DEBY ITNO, Président de la République du Tchad de bien vouloir faire le plaidoyer auprès de ses pairs pour organiser le troisième Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays de la COMIFAC.

à la CEEAC, dans le cadre de la lutte anti braconnage transfrontalière et de l’écosécurité, d’organiser une réunion des autorités en charge des aires protégées, de la sécurité et de la défense sur la compréhension et la mise en oeuvre de la « Convention pour le contrôle des armes légères et de petit calibre » ;

à l’UNESCO dans le cadre du Programme Homme et Biosphere (MAB), en collaboration avec les partenaires techniques et financiers de faciliter la mise en place et le fonctionnement d’un cadre de concertation sur la transhumance qui permettrait d’analyser les questions fondamentales liées à la transhumance transfrontalière et d’en développer les solutions idoines ;

aux Etats membres de l’OCFSA et aux partenaires techniques et financiers de renforcer cette institution pour qu’elle puisse accomplir convenablement sa mission ;

à la CBLT, la COMIFAC, la CEEAC, la CEDEAO, le CILSS et les partenaires techniques et financiers, de faciliter la construction de points d’eau, la production de fourrages et l’aménagement de pâturages en vue de restaurer la fonctionnalité des écosystèmes dans la zone du Bassin du Lac Tchad.

Le texte complet de la Déclaration peut être consulté  ici

 

 

Parc de la Garamba : des projets au profit des populations environnantes

François-Xavier de Donnea s’est rendu dans le Parc de la Garamba (en République Démocratique du Congo), dont il préside le Conseil d’Administration, pour évaluer l’état d’avancement des différents projets qui y sont menés.

En marge de cette visite, il s’est ensuite rendu à Isiro pour rencontrer le Gouverneur du Haut-Uele, le Dr. J.P. Lola (à dr. sur la photo ci-dessus), ainsi que le gouvernement provincial.

Le but de cette rencontre consistait à leur présenter l’état d’avancement des projets gérés par le parc au profit des communautés environnantes.

 

La Déclaration de Bruxelles ; un engagement pour une gestion durable des forêts du Bassin du Congo

A l’initiative de François-Xavier de Donnea, Facilitateur, la 18è Réunion des Parties du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo s’est déroulée à Bruxelles, les 27 et 28 novembre dernier, en présence de S.A.R. la Princesse Esmeralda de Belgique et du Premier Ministre, Charles Michel.

Représentant les milieux scientifiques, académiques, politiques, les Institutions internationales, les ONG, la société civile des zones concernées et les médias, plus de 450 personnes participèrent aux différents ateliers et à la séance plénière.

Le thème de cette rencontre se focalisait sur ‘L’avenir durable pour les forêts du Bassin du Congo, leurs habitants, leur faune et leur flore’. Outre la qualité et la richesse des échanges, la 18è Réunion des Parties du PFBC a permis de déterminer des engagements importants pour le futur de cette région, engagements coulés dans ‘La Déclaration de Bruxelles’ (Lire le reportage paru dans Afrique Environnement Plus).

Déclaration de Bruxelles
18è Réunion des parties du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo

Les pays et organisations membres du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, réunis à Bruxelles dans le cadre de la 18è réunion des Parties, auxquels s’associent les participants au dialogue politique de haut niveau organisé à cette occasion par la facilitation belge du PFBC :

A.  Rappellent que les forêts du Bassin du Congo, qui forment le second massif forestier tropical de la planète  et  s’étendent  sur  deux  millions de km2,  sont  le  cadre  de  vie  de  trente  millions  de personnes, constituent un pôle de biodiversité unique au monde, contribuent aux efforts globaux
en vue de l’atténuation du changement climatique et représentent un réservoir de ressources renouvelables pour le développement durable des pays d’Afrique centrale;
B.  Estiment que, gérées durablement en tant que ressources renouvelables, notamment dans les aires  protégées,  ces  forêts  sont  à  même  de  constituer  un  formidable  vecteur  de  croissance économique  et  de  création  de  richesses  pour  les  populations  actuelles  et  futures  des  pays d’Afrique centrale ;
C.  Soulignent  que  la  mise  en  œuvre  de  cadres  de gouvernance  efficaces,  impliquant  une participation active de la société civile, des peuples autochtones, des communautés locales, des femmes et des jeunes, est nécessaire pour protéger le potentiel des forêts du bassin du Congo et pour  empêcher  un  appauvrissement  irrémédiable  de  leur  biodiversité  abondante  et exceptionnelle;
D. Réaffirment leur engagement permanent à œuvrer à la conservation et à la gestion durable des forêts du bassin du Congo, de la riche biodiversité qu’elles abritent, et de leur potentiel pour améliorer les conditions et les modes de vie de toutes les populations qui, localement et à travers le monde, bénéficient de leurs ressources et de leurs services éco systémiques ;
E.  Réaffirment:
  L’importance  à  accorder  à  une  application  efficace  des  cadres  juridiques  et réglementaires nationaux, qui doivent constituer le principal pilier de gouvernance pour entretenir les valeurs économiques, biologiques et culturelles des ressources naturelles renouvelables des forêts du bassin du Congo ;
  Le rôle de la gestion durable des forêts dans le contexte des efforts globaux pour lutter contre le changement climatique ;
  L’importance  du  fonctionnement  efficace  des  organisations  régionales  dédiées  à  la conservation des forêts d’Afrique centrale et de leurs valeurs, et considèrent à cet égard les engagements pris par les Etats d’Afrique centrale dans la déclaration de Yaoundé (1999),  dans  le  traité  instituant  la  COMIFAC  (2005)  et  dans  la  décision  faisant  de  la COMIFAC un organisme spécialisé de la CEEAC (2007) ;
F.  Considèrent  que  les  partenariats  entre  pays  d’Afrique  centrale  et  avec  la  communauté internationale, en ce compris les financements, jouent un rôle essentiel dans les efforts que ces pays mettent en œuvre pour conserver et gérer durablement leurs ressources naturelles;
G. Considèrent  que  les  nombreuses  conventions  et  initiatives intergouvernementales, internationales  et/ou  régionales  consacrées  au  développement  durable  à  l’échelle  globale peuvent d’une part renforcer les efforts nationaux et les partenariats bilatéraux qui appuient la mise en œuvre de cadres de gouvernance propices à la gestion durable dans les forêts du Bassin du Congo ; et d’autre part contribuer à la réalisation des objectifs du développement durable ;

1.  En  ce  qui  concerne  les  efforts  de  conservation  et  de  gestion  durable  des  écosystèmes,  de  la biodiversité et des exceptionnelles ressources fauniques des forêts du Bassin du Congo :
  Notent que le Conseil de sécurité des Nations Unies a établi que le trafic d’espèces sauvages issues des forêts du Bassin du Congo alimente les conflits et menace la sécurité régionale et nationale. Le trafic des espèces sauvages et l’exploitation des ressources naturelles peuvent également financer des milices et des groupes armés ;
  Soulignent  l’importance  de  mettre  en  œuvre  des  efforts  intersectoriels  concertés  en  vue  de combattre  le  braconnage  transfrontalier  en  Afrique  centrale,  en  mobilisant  notamment  les Ministères chargés de l’Environnement et des Forêts, de la Défense, de l’Agriculture, ainsi que les Ministères de la Justice et de l’Intérieur ;
  Soulignent que les pays destinataires des trafics et les agences internationales (telles que la CITES) ont un rôle dans la mise en œuvre d’approches visant à améliorer la surveillance, à dissuader les trafics, et à appuyer les cadres opérationnels sous‐régionaux de lutte anti‐braconnage ;
  Rappellent que l’exploitation forestière illégale et les autres pratiques illégales d’exploitation des terres et des ressources naturelles menacent les forêts du bassin du Congo, affaiblissent l’état de droit et peuvent également constituer une source de conflits ;
2.  En ce qui concerne la contribution du secteur privé à la gestion durable des forêts et des autres ressources naturelles exploitées dans le bassin du Congo :
  Encouragent  le  secteur  privé  à  œuvrer  dans  la  transparence  et  à  participer  aux  initiatives d’encadrement  volontaire  des  bonnes  pratiques  qui  existent  dans  la  plupart  des  secteurs économiques impactant les forêts du bassin du Congo;
  Soulignent  que  le  développement  de  modèles  économiques  durables  par  le  secteur  privé nécessite des cadres politiques, juridiques et fiscaux clairs et stables, notamment en matière d’aménagement du territoire, et encouragent les pays d’Afrique centrale et leurs partenaires internationaux à œuvrer en ce sens ;
3. En ce qui concerne les efforts communs déployés dans le bassin du Congo pour lutter contre le changement climatique :
  Encouragent  la  coordination  et  la  cohérence  des  stratégies,  des  programmes  d’appui  et  des mécanismes de financement, selon les cas, dans les pays du Bassin du Congo, notamment au niveau du processus REDD+ (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation), de la formulation des CDN (Contributions Déterminées au niveau National, dans le cadre de l’Accord de Paris), et de la mise en œuvre du défi de Bonn (restauration des paysages forestiers) ;
  Mettent  en  exergue  le  rôle  clé  des  tourbières  du  bassin  du  Congo  dans  les  stratégies d’atténuation et d’adaptation, et appellent à l’adoption d’approches pour leur gestion durable;
4.  En ce qui concerne la contribution de la recherche scientifique et des institutions de formation à la conservation et à la gestion durable des forêts du bassin du Congo :
  Se réjouissent de la diversité des initiatives de recherche visant à améliorer les connaissances sur les  dynamiques  biologiques  et  environnementales  qui  conditionnent  le  maintien  et  le
renouvellement des ressources naturelles des forêts du Bassin du Congo ; notamment en ce qui  concerne la contribution de ces forêts aux efforts d’atténuation du changement climatique ;
  Apprécient et encouragent les efforts communs des organismes de recherche et des institutions de formation des pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique visant à avoir recours à une stratégie commune  et  à  mettre  en  place  un  réseau  international  spécifiquement  dédié aux études interdisciplinaires sur la valorisation et la préservation des ressources naturelles des forêts du Bassin du Congo.

F-X. de Donnea prendra la tête du Conseil fédéral du développement durable

Sur proposition de la ministre du Développement durable Marie Christine Marghem, le Conseil des ministres a approuvé un projet d’arrêté royal portant sur le renouvellement de la composition du Conseil fédéral du développement durable.

Le projet vise à nommer les nouveaux membres du CFDD, pour une période de cinq ans. François-Xavier de Donnea est nommé en tant que président. Il entrera en fonction le 1/10/2018.

Le Conseil fédéral du développement durable donne ses avis à l’autorité fédérale sur la politique de développement durable de celle-ci, soit de sa propre initiative ou lorsque le gouvernement fédéral ou le parlement lui en font la demande.

Le CFDD est tenu de rédiger un avis sur l’avant-projet de Plan fédéral de développement durable de la Commission Interdépartementale pour le Développement Durable.

Le CFDD joue également un rôle de forum. Il encourage le débat sur le développement durable, par exemple en organisant des symposiums dans lesquels tant les spécialistes que le grand public ou les représentants du gouvernement ont l’occasion d’exposer leurs points de vue.
Consultez le site Internet du CFDD

F-X. de Donnea est nommé facilitateur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo en 2018‐2019

Depuis le 1er mars 2018, la Belgique  assure la facilitation du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo en 2018‐2019, en remplacement de l’Union européenne.

Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) a pour objet de promouvoir la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo.

Le PFBC a été lancé par Colin Powell, ancien Secrétaire d’État des Etats-Unis,  lors du Sommet Mondial sur le Développement Durable à Johannesburg en 2002, comme partenariat non-contraignant enregistré auprès de la Commission pour le Développement Durable des Nations Unies.

C’est François-Xavier de Donnea qui a été désigné par le Ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, pour assurer la fonction de Facilitateur durant ces deux années.

« Il est essentiel, pour la Belgique et pour les autres partenaires du PFBC, d’appuyer les efforts que les pays d’Afrique centrale s’efforcent de mettre en œuvre pour exploiter durablement leurs ressources naturelles » a-t-il notamment déclaré.

Une des priorités retenues pour l’année 2018 concerne la lutte contre les trafics illégaux des espèces sauvages. « Les réseaux de braconnage organisé ont des impacts destructeurs, notamment sur certaines espèces emblématiques et menacées comme les éléphants. Ils déstabilisent les cadres de vie des populations locales et constituent des menaces majeures pour la sécurité dans certaines régions transfrontalières du bassin du Congo. Des réponses concertées sont aujourd’hui nécessaires et urgentes, et le PFBC offre un cadre pour les élaborer » a ajouté François-Xavier de Donnea.
Une feuille de route de la facilitation belge est en cours en finalisation.

Lire le communiqué de presse

Visiter le site web du PFBC